LES ACOUPHÈNES

CAUSES DES ACOUPHÈNES

APPROCHES DE SOULAGEMENT

BOIRE DE L'EAU

DIFFICULTÉ DE L'ACOUPHÈNE : L'ÉMOTION

DIRECTIONS DE TRAITEMENT DES ACOUPHÈNES

 

bouleau et lac

Juin 2008

De
puis que j’ai écrit ces textes sur mon site internet, il y a quelques années j’ai très peu de spasmes, les acouphènes sont relativement peu dérangeants et je n’ai pas eu à surmonter d’épisode de tension émotionnelle reliée à l’acceptation des acouphènes. Peut-être cet exercice d’écriture d’une quinzaine de  pages sur le traitement des acouphènes ont-elles été un rempart pour éviter le côté sombre des acouphènes.

En 2008 je ne prends pas de suppléments spécifiques pour les acouphènes et je suis toujours partisan de la consommation d’une multi-vitamine+minéraux de qualité par jour. Ce que j’ai écrit sur les suppléments et tisanes reste probablement valable pour certaines situations de carence ou de mauvaise santé, mais rien n’est une panacée dans la gestion des acouphènes.

Enfin j’ai essayé quelques produits qui ne sont pas mentionnés dans mon site internet. Un composé à base de produits homéopathiques et d’herbes chinoises a été utile pour faire baisser quelque peu l’intensité des acouphènes. Pendant la prise de ce supplément, le soulagement a été temporaire. Je n’ai pas senti que je devais continuer  « Clear Tinnitus » pour ma situation d’acouphènes peu dérangeants.

En conclusion je crois qu’il faut savoir quel type d’acouphènes nous habite et voir s’il y a lieu d’améliorer quelque chose dans sa vie. Pour avoir étudié la naturopathie, je sais que certaines personnes ont intérêt à consulter pour explorer si la prise d’un supplément est nécessaire dans leur cas ou si leur comportement alimentaire n’est pas adéquat.

En résumé pour beaucoup d’entre nous, on doit se répéter de consommer 5 portions et + de légumes et fruits par jour, faire de l’exercice, fuir les bruits excessifs et éviter d’avoir trop de stress. Pour les suppléments, en prendre au besoin si cela répond à un besoin de notre métabolisme personnel.

Bonne lecture.


LES CAUSES DES ACOUPHÈNES

Troubles de l'oreille interne

- Age. Avec le vieillissement et le durcissement des artères, il apparaît souvent une modification de l'ouïe appelée presbyacousie, qui entraîne une perte auditive sur les hautes fréquences souvent accompagnée de problèmes d'acouphènes.

- Athérosclérose. Le rétrécissement des artères est dû à un dépôt de plaques riches en cholestérol.

- Maladie de Ménière. Ce syndrome se manifeste par des accès brusques et réguliers de vertiges, accompagnés de bourdonnements d'oreille et de surdité. Il résulte d'une augmentation de pression de l'endolymphe, le liquide naturel contenu dans l'oreille interne.

- Traumatisme sonore. L'exposition à des bruits intenses, comme l'écoute d'un baladeur (walkman) à l'intensité maximale, ou le travail quotidien en milieu très bruyant peuvent endommager l'oreille interne.

- Médicaments. Certains produits, par exemple l'aspirine, sensibilisent le nerf auditif.

- Accident vasculaire cérébral.

- Tumeur du nerf auditif.

- Fracture du crâne.

Troubles de l'oreille moyenne

- Otite de l'oreille moyenne. Cette inflammation bouche en partie le conduit auditif.

- Perforation du tympan. Un bruit très fort, une otite de l'oreille moyenne ou encore un coup porté sur l'oreille peuvent rompre le tympan.

- Otospongiose. Souvent appelée otosclérose par erreur, l'otospongiose est une maladie héréditaire qui affecte l'étrier, un des trois osselets situés dans l'oreille moyenne et qui mène à la surdité.

Troubles de l'oreille externe

- Bouchons de cérumen. Ils peuvent obstruer le conduit auditif externe.


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LES
APPROCHES DE SOULAGEMENT DES ACOUPHÈNES

Dans une large mesure une hygiène de vie efficace permet d'éviter l'aggravation des acouphènes et chez quelques-uns de les réduire. Moins de 10% des gens avec acouphènes pourront s'en défaire.
Même si la nature particulière de votre mal exige que vous recouriez à la médecine conventionnelle, vous avez tout intérêt à opter pour une approche plus globale où vous avez votre part à faire.

1. Évitez les sons et les bruits trop agressants

C'est donc le conseil de base : n'exposez pas inutilement et trop souvent vos oreilles à des volumes sonores trop élevés... ou même moyens.

Les troubles d'audition sont une cause des acouphènes.

L'oreille interne est tapissée d'une multitude de cils vibratoires, dont la mission est de faire passer la vibration sonore. Lorsque vous entendez un son violent, ces cils vibratoires s'abaissent et se redressent après un certain temps.

Comparons donc maintenant ces cils à autant de brins d'herbe poussant sur une pelouse. Un son très fort correspond au fait de passer continuellement au même endroit sur une pelouse. Et de la même façon que l'herbe perpétuellement écrasée ne se relève plus et finit par mourir, les cils vibratoires soumis sans cesse à un puissant volume ne se redressent plus. Tel est le phénomène physiologique derrière la surdité.

Donc attention : ce n'est pas parce que vous tolérez bien un bruit qu'il est sans danger. Or l'exposition prolongée à des bruits de plus de 80 dB risque fort de conduire tôt ou tard à une baisse d'audition importante.

Outre les habitants des villes importantes sont particulièrement à risque : les personnes travaillant en milieu industriel, les camionneurs et tous ceux que leur profession oblige à beaucoup utiliser une automobile, les garagistes, les ouvriers du bâtiment, les musiciens (en particulier les musiciens rock ou "heavy metal" !), etc. Par ailleurs, ne sous-estimez non plus une exposition continue à des bruits modérés qui frôlent mais sans la dépasser la limite critique de 80 dB.

Si vous n'avez d'autres choix que d'avoir à subir des niveaux sonores élevés, vous pouvez utiliser des bouche-oreilles en mousse. Cela vous sera utile dans une multitude de circonstances: au travail, en avion, lors d'un concert rock, en utilisant certains outils, etc.

Pour mieux évaluer vos risques, consultez le tableau des émissions sonores ci-après.

Quelques évaluations d'émissions sonores:

Chuchotement : 30 dB

Radio jouant une musique douce : 40 dB

Niveau sonore ambiant normal d'une résidence privée : 50 dB

Autoroute à 500 m : 55 dB

Voix parlée, climatiseur, téléviseur : 60 dB

Autoroute à 60 m : 70 dB

Voix criée très forte : 80 dB

Passage d'un train : 85 dB

Walkman, voix humaine à son maximum, moulin à café, circulation dense : 90 dB

Scie à bois, scie mécanique : 100 dB

Marteau pneumatique, décollage d'un avion : 110 dB

2. Réduisez votre niveau de stress

Éviter l'excès de stress n'est pas seulement une autre façon de prévenir l'apparition des acouphènes à long terme, mais aussi un très bon moyen de ne pas aggraver ce problème s'il existe déjà. Les acouphènes constituent en soi un phénomène stressant et obsédant. Le stress négatif (par rapport à un stress "stimulant") ne peut que contribuer à mettre de l'huile sur le feu.

Voyez donc comment vous pourriez mieux gérer vos sources de stress habituelles. Par exemple:

Est-il possible de réduire les causes de préoccupation liée à votre travail ? Déléguez-vous suffisamment ? Le temps est peut-être venu de prendre des décisions fermes en ce qui concerne certaines personnes ou les responsabilités que vous avez acceptées.

A la maison, l'aide occasionnelle d'une femme de ménage ne vous aiderait-elle pas à réduire le stress causé par un excès de tâches domestiques combiné au travail à l'extérieur.

De façon générale, avez-vous pas tendance à prendre hâtivement des décisions qui génèrent un surcroît d'activités ou de soucis ?

3. Faites régulièrement de l'exercice

Étant donné que l'artériosclérose et l'hypertension sont souvent à l'origine des acouphènes, il est certain que la pratique régulière d'exercices cardio-vasculaires aura nécessairement une action préventive. Même le peu que vous donnerez à votre corps, à cet égard, vous sera rendu au centuple.

On conseille de faire entre 30 et 60 minutes d'exercice 3 fois et plus par semaine. Un article récent de La Presse, cahier Santé du dimanche 20 octobre 2002, mentionne que 400 minutes par semaine est l'idéal, 200 minutes est satisfaisant et que 100 minutes par semaine est un minimum. La marche rapide, la natation et la bicyclette et le ski de fond sont d'excellents exercices à pratiquer régulièrement.

Vous pouvez réduire l'intensité des acouphènes en améliorant votre santé cardio-vasculaire par l'exercice.

4. Révisez vos habitudes alimentaires

Votre alimentation est-elle pauvre ou mal équilibrée ? Voilà qui risque d'aggraver votre problème d'acouphènes.

Il n'y a pas d'aliments qui puissent faire disparaître vos bruits intérieurs comme par magie. Une hygiène alimentaire fort simple vous permettra néanmoins d'améliorer vraiment votre situation. Voici donc les aliments à surveiller.

Le sel

Tout excès de sodium cause une rétention des fluides. Ce phénomène crée une pression sur l'appareil auditif qui provoque des bourdonnements. Si vous consommez trop de sel, le corps réagit en absorbant moins de potassium, lequel est essentiel à la génération de l'influx nerveux.

Diminuez le sel de table, le sel rajouté dans la cuisson, les croustilles , le corned beef, le jambon, le bacon, la saucisse, les aliments en conserve et plusieurs sortes de fromage et beurre d'arachides ...

Augmentez le potassium. Les aliments riches en potassium sont tous les aliments complets, fruits et légumes, banane, avocat, pomme de terre, poire, épinards, cantaloup, produits laitiers.

Les bons et les mauvais gras

Toute mesure qui permet d'éviter ou d'aggraver les troubles cardio-vasculaires favorise également la santé de vos oreilles. Attention donc aux graisses saturées. Il vous faudra donc éviter ou supprimer en partie les aliments suivants, particulièrement riches en gras saturés et en cholestérol:

- huiles tropicales, huile de palme, huile de coco;

- viandes grasses, jaunes d'oeuf, charcuteries ;

- beurre, huiles commerciales ou margarine fabriquée à base d'huile hydrogénée.

En revanche, des huiles riches en gras insaturés - comme l'huile d'olive - sont en mesure de combattre l'encrassement de vos artères.

Les aliments qui causent des allergies

Les allergies alimentaires peuvent causer des maux de tête, la congestion nasale mais aussi des bourdonnements d'oreille.

Il arrive donc que certaines personnes notent une aggravation de leurs symptômes après avoir consommé les aliments suivants : lait, fromage, porc, son, produits à base de soja, café, poulet, avocat, bananes très mûres, agrumes, blé, chocolat.

Vous pensez souffrir d'une allergie alimentaire ? Procédez comme suit :

Eliminez progressivement les aliments mentionnés jusqu'à ce que vous constatiez une amélioration.

Notez quels sont ceux qui vous apparaissent les plus suspects.

Réintroduisez ensuite progressivement les aliments les moins suspects pour vérifier vos observations.

Faites ensuite un test avec les aliments les plus susceptibles d'être mis au banc des accusés. Mais ne soyez pas masochiste. Arrêtez de les consommer dès que la relation de cause à effet est clairement établie.

Les excitants

Certains excitants fort populaires sont également à suspecter. Ce sont : l'alcool, le café, la cigarette et les drogues douces. Au même titre que le stress mental, ces produits provoquent la contraction des vaisseaux sanguins, diminuent le flot sanguin à l'oreille interne et peuvent affecter le nerf auditif et exacerber sa sensibilité.

L'hypoglycémie

Pour bien fonctionner, les cellules de l'oreille interne ont besoin de glucose comme source d'énergie. Le glucose est le constituant primaire du sucre et des féculents.

Si le taux de glucose sanguin descend trop bas, il y a hypoglycémie, il y a mal à la tête, manque d'énergie et entrave au flux énergétique nécessaire à la cellule. Les acouphènes peuvent être exacerbés car la transmission de l'influx nerveux ne peut plus être accomplie adéquatement.

L'hyperglycémie

Une diète trop forte en glucose élève trop et trop vite le niveau de sucre dans le sang. Le sucre déclenche des sécrétions excessives d'insuline du pancréas, ce qui abaisse trop vite le niveau de sucre. On revient en hypoglycémie. En réaction l'adrénaline inonde l'oreille. Elle contracte le très sensible système vasculaire de l'oreille et les acouphènes sont à nouveau exacerbés.

5. Améliorer la qualité de votre alimentation

Un régime alimentaire sain inclut 5 à 10 portions de légumes et fruits par jour. Il a été démontré qu'un régime dont au moins 50% des aliments sont alcalins diminue l'incidence des acouphènes. En général l'eau, les légumes et les fruits mûrs sont alcalinisants. Les viandes, les protéines, les céréales, les aliments raffinés et les excitants sont acidifiants.

La quantité d'eau à boire est de 1 à 2 litres d'eau par jour (1 litre d'eau pour les personnes de 50 kilos, 1,5 litres pour les personnes de 75 kilos, 2 litres pour les personnes de 100 kilos).

Suppléments alimentaires

Explorons maintenant les plantes, aliments, vitamines et minéraux qui possèdent des propriétés pouvant aider à diminuer les acouphènes.

Le ginkgo biloba et l'ail sont reconnus comme dilatateurs des artérioles et purificateurs du sang. Ils aident à la circulation du sang dans les minuscules artérioles de l'oreille interne.

Les AGE <Acides Gras Essentiels> Oméga-3 (ou la consommation de poissons gras vivant en mer froide comme le saumon) ont un effet semblable par leur action de vaso-dilatation des artérioles, leurs propriétés anti-inflammatoires et la normalisation des prostaglandines. Les prostaglandines sont des quasi-hormones qui protègent les artères et le coeur et font baisser la tension artérielle.

La vitamine B12, la vitamine C, la vitamine E et la vitamine Bêta-Carotène sont à privilégier. (Guérir grâce aux vitamines, Rodale-Santé, 1996)

La vitamine B12

Des chercheurs d'Israël de l'Institut pour la recherche sur les dangers liés au bruit ont constaté après avoir examiné 385 personnes souffrant d'acouphènes que 36 à 47 % d'entre elles présentaient une carence en vitamine B12.

Le protocole de traitement a été de traiter les sujets carencés avec 1000 mcg (micro grammes) par semaine de ce nutriment pendant 4-6 mois. Après cette période, 54% des personnes ont signalé une amélioration de leurs acouphènes et 25 % ont noté une diminution de l'intensité mesurable de leurs bourdonnements.

On ne connaît pas de toxicité à la vitamine B12. On a donné à des patients des milliers de fois la dose quotidienne recommandée sans effet nuisible. Les dosages thérapeutiques varient de 5 à 1000 mcg sur une base quotidienne. Possibilité d'allergie en particulier pour les personnes souffrant d'eczéma ou d'asthme. Pas de supplément de vitamine B12 pour les personnes atteintes de cancer sous supervision médicale.

La vitamine C et la vitamine E

Les acouphènes proviennent parfois d'une altération du débit sanguin jusqu'aux oreilles. Selon le docteur Seidman, ce phénomène peut se produire de deux manières: soit l'artère minuscule qui conduit à l'oreille interne finit par être obstrué par le cholestérol, ce qui provoque une sorte d'accident vasculaire dans l'oreille, soit des volumes excessifs peuvent provoquer un spasme de cette artériole, diminuant l'apport sanguin jusqu'à la cochlée. Dans les deux cas, une interruption de l'irrigation sanguine peut provoquer des troubles de l'audition.

Les nutriments antioxydants entre autres la vitamine C, la vitamine E et le bêta-carotène permettent d'éviter ces difficultés de circulation sanguine. Les antioxydants ont pour effet de prévenir les lésions oxydatives des membranes cellulaires. Ces nutriments aident à maintenir les artères ouvertes et à prévenir l'accumulation de plaque athéromateuse (reliée à la présence du mauvais cholestérol).

La vitamine Bêta-Carotène

La vitamine Bêta-Carotène est une forme de vitamine A que l'on peut prendre sans s'inquiéter d'une éventuelle toxicité. Le bon fonctionnement de toutes les cellules réceptrices, notamment la rétine de l'oeil et les cils vibratiles de l'oreille interne dépend de la Vitamine A et du zinc. Plusieurs recherches ont été effectuées et l'ont confirmé. Les résultats varient mais toutes vont dans le même sens. Entre 24% et 74% des sujets atteints de bourdonnements d'oreille ont signalé une amélioration au moins partielle de leurs symptômes après avoir pris un complément de vitamine A.

Multi-Vitamines et Minéraux

Les vitamines B sont nécessaires au fonctionnement optimum de l'organisme et sont impliqués dans le métabolisme du glucose et la prévention de l'hypoglycémie. La vitamine B1 est conductrice de l'influx nerveux. La vitamine B3 favorise la vaso-dilatation périphérique et permet une meilleure circulation sanguine. Les Minéraux sont nécessaires aux différentes réactions enzymatiques du corps et on observe des carences chez les personnes âgées. Certaines carences peuvent atteindre jusqu'à 70 % des individus. Pour ces raisons, il est sage de prendre régulièrement un complexe de multi-vitamines et minéraux. Vous vous apercevrez vous-même de la différence au niveau de l'énergie disponible durant la journée, à condition qu'il n'y ait pas d'autres facteurs importants qui vous accablent.

Indice de sécurité des produits naturels

Contrairement aux médicaments, les produits naturels sont largement sécuritaires. L'indice de sécurité est de 2 et plus c'est à dire qu'il est possible de donner 2 fois le dosage quotidien recommandé avant de voir apparaître un quelconque symptôme ou signe d'intoxication chez les sujets les plus sensibles. Par comparaison, il n'y a pas un médicament qui a un indice de sécurité supérieur à 1. C'est à dire qu'il n'y a pas un médicament qui ne cause pas d'effet secondaire à la dose recommandée, chez au moins quelques individus.

Vitamines: doses quotidiennes recommandées

Acides Gras Essentiels (AGE) : 1 c à table d'huile de lin ou de pépins de citrouille ou de chanvre.

Vitamine Bêta-Carotène: 25000 U.I.
Multi-Vitamines et Minéraux: ½ à un comprimé/jour
Vitamine B12: 50 mcg
Vitamine C: 500 mg.
Vitamine E: 400 U.I.
Mise en garde: Si vous prenez des médicaments anti-coagulants (Coumadin), ne pas consommer de vitamine E sous forme de complément alimentaire.
Les AGE, l'
ail et le ginkgo peuvent également faire varier votre dosage en anti-coagulant. Veuillez consulter votre médecin et faire doser régulièrement vos besoins en anti-coagulant.

Suppléments minéraux

Plusieurs auteurs recommandent les suppléments minéraux suivants: le Magnésium, le Zinc, le Cuivre, le Sélénium et le Manganèse pour diminuer les acouphènes.

Sources de minéraux dans les aliments:

Magnésium: légumes verts, homard, huîtres, sésame, tofu, tournesol, légumineuses, germe de blé, figues, sole, pomme de terre entière.

Zinc: huîtres, graines de citrouille, foie, soya, épinards, produits laitiers, levure.

Cuivre: huîtres, blé et seigle entiers, fruits de mer, foie et abats, ail, amande, avocat, betterave, brocoli, soya, saumon.

Sélénium: fruits de mer, germe de blé, noix du Brésil, céréales à grains entiers, produits laitiers, volaille, ail, algues.

Manganèse: noix, légumineuses, grains entiers, légumes feuilles, fruits.

Tisanes

L'herboristerie a identifié quelques tisanes qui supportent les mécanismes de l'oreille et aident les personnes avec acouphènes. Ce sont l'actée à grappes noires, l'hydraste du Canada, la verveine odorante et la mélisse. Je conseille particulièrement la mélisse qui aide à relaxer et la verveine odorante qui se prend bien à la fin d'un repas en remplacement d'un café.

Et pour le ginkgo, il est préférable de le prendre en comprimés: 200 mg de Ginkgo Biloba sous forme d'extrait normalisé. Le principe actif des feuilles de Ginkgo a besoin d'être concentré sous forme d'extrait normalisé pour agir adéquatement dans l'organisme. Le ginkgo favorise la circulation dans les petits capillaires sanguins et diminue l'agrégation plaquettaire.

6. Révisez votre médication

Certains médicaments ont pour effet secondaire de causer des acouphènes ou d'intensifier votre perception de ceux qui existent déjà. En voici la liste :

aspirine ;
quinine ;
contraceptifs oraux ;
amphétamines ;
certains diurétiques ;
divers médicaments utilisés en chimiothérapie ;
antibiotiques de la famille des streptomycines (dont l'action toxique au niveau de l'oreille est reconnue).

Si le médicament est la cause de l'acouphène,
en général l'acouphène disparaît si vous changez votre médication ou si vous optez pour une solution non médicamenteuse.

7. Essayez la technique des bruits de fond 

Mieux vaut entendre un bruit extérieur régulier que de subir le chaos imprévisible des bruits intérieurs. Ces bruits sont à la longue moins stressants  et donc susceptibles de régulariser votre tension artérielle. Tout ce qui peut atténuer la relation stressante que vous entretenez avec vos bruits internes vous permet d'en réduire l'impact sur votre psychisme.

Créez-vous donc un environnement sonore qui enterrera vos acouphènes. En d'autres termes, faites jouer par exemple un CD ou une cassette de bruits de mer ou d'autres bruits de la nature. Ce sont là des sons neutres qui ne monopoliseront pas votre attention tout en créant un environnement sonore apaisant.

8. Tournez-vous du côté des médecines naturelles et des thérapies de relaxation

Denturologie, naturopathie, chiropractie, ostéopathie, psychothérapie, hypnothérapie, acupuncture, méditation, yoga, shiatsu, musicothérapie, sophrologie, médecine traditionnelle chinoise, homéopathie, etc., chacune agissant à sa manière. Fondamentalement, leur prise en charge holistique de la personne est certainement de nature à activer les processus compensatoires qui aboutissent à la maîtrise de l'acouphène.



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BOIRE DE L'EAU

Faut-il boire beaucoup d'eau ?

Aborder la question de l'eau, c'est aussi se poser des questions sur la quantité d'eau et de sel à consommer et peut-être aussi la question de l'exercice.

Je reviens de chez l'ostéopathe. Je fais un acouphène dans l’oreille droite depuis 2 ans. J'ai payé quelques dizaines de dollars pour me faire dire que mes os crâniens de la région des oreilles sont bloqués et qu'une façon d'éviter leur crispation est de faire de l'exercice et ...  de boire de l'eau.

La quantité d’eau à boire est de 1 à 2 litres d'eau par jour (1 litre d'eau pour les personnes de 50 kilos, 1,5 litres pour les personnes de 75 kilos, 2 litres pour les personnes de 100 kilos). Également modérez la consommation de sel pour ne pas faire de rétention d'eau. Il y a peut-être une relation entre le manque d'exercice et le fait de ne pas être porté à boire de l'eau. Sans exercice, j’ai constaté que j’ai moins soif et que je ne suis pas porté à boire de l'eau.

Lorsqu’il fait chaud, le corps transpire et les quantités d’eau requises augmentent beaucoup. Consommer trop d'eau peut être néfaste mais la tendance observée en général est la consommation de très peu d'eau.

 LA GESTION DES LIQUIDES  ET  LA CONSOMMATION DE SEL

Comme nous le voyons avec le minimum d’eau à consommer, la gestion des liquides est importante. On doit aussi être conscient des apports de sel. Le sel régularise l'équilibre des liquides de l'organisme. Le déséquilibre du rapport entre le potassium et le sodium peut très bien être responsable de la déshydratation ou de l'oedème (renflement). L'excès de sodium ou le manque d'eau font augmenter la pression sanguine particulièrement lorsque les reins ne parviennent pas excréter le sel facilement. L'apport quotidien suggéré de sodium (sel) est établi à 115 mg/jour par les autorités canadiennes. Puisqu’il y a du sel un peu partout, dans le pain, le fromage , les plats cuisinés, les conserves, il n'est même pas nécessaire de rajouter du sel pour atteindre la quantité quotidienne requise. Mais si vous transpirez à cause de l'activité physique ou de la température, c'est plutôt 500 mg et plus par jour de sel qui est nécessaire. Les quantités de sel et d’eau requises varient donc beaucoup avec la température ambiante et l’effort physique.

Le rapport sodium : potassium est important. Le potassium est l’antagoniste du sodium. Si on vulgarise un peu, on peut dire : < le sodium stresse la cellule et le potassium déstresse la cellule> . En fait le sodium cause de la rétention d’eau dans la cellule alors que le potassium chasse le surplus d’eau et rétablit la quantité d’eau adéquate. On estime que 2 à 2.5 g /jour de potassium sont nécessaires. Il se vend dans les grandes chaînes d'alimentation, du sel de table "moitié-moitié" (Windsor) avec le rapport 1:1 de potassium/sodium. Il a le même goût que le sel régulier. Il permet d'éviter de consommer trop de sel et peut aider à contrôler l’élévation de la pression sanguine.

On trouve le potassium principalement dans les aliments non transformés, les légumes verts, les fruits, les grains, les légumineuses, les noix, les produits laitiers et la viande. Le choix de consommer des légumes et des fruits est à privilégier car ils ont presque tous un effet alcalin et contribuent à éliminer les acides accumulés. Les acides sont produits par un apport trop élevé en viandes et grains. Un objectif raisonnable est de consommer 50% et + d’aliments alcalins et 50% et - d’aliments acidifiants.

HISTOIRE PERSONNELLE

J'ai commencé à subir des tensions dans la région de l'oreille vers le début de la trentaine, peut-être avant. Après un repas, j’ai commencé à ressentir une pression et un échauffement dans mon oreille droite. Vingt ans plus tard, durant les semaines qui ont précédé l'acouphène, j'ai eu des crampes (élancements ou spasmes) dans les deux oreilles. Je décris les crampes comme des douleurs vives (genre coup de dard dans la région de l'oreille interne, j'exagère à peine) .

Quand l'acouphène s'est installé, ce fut un répit ou une délivrance des crampes, ce qui m'a semblé moins pire. J'ai essayé le ginkgo une fois par jour pendant 6 mois donc moins que la dose prescrite, ce qui n'a pas donné de résultats. La posologie serait de 40 mg d'extrait de ginkgo 3 fois par jour. Certains types d’acouphène seraient plus facilement réversible les premiers 6 mois après leur apparition.

Aujourd'hui je prend quelques suppléments nutritionnels qui maintiennent mon acouphène à un bas niveau et qui, du même coup me protègent contre les maladies cardio-vasculaires et les cancers. Les A.G.E. (Acides Gras Essentiels), l’ail, le ginkgo me protègent des maladies cardio-vasculaires. Les anti-oxydants vitamine E, vitamine C, vitamine bêta-carotène me protègent des risques de cancer. Les apports en suppléments doivent être ajustés pour chacun, un dosage inférieur à l'apport quotidien recommandé sont un bon investissement de santé. Les minéraux Magnésium, Manganèse et Zinc sont également particulièrement conseillés pour le fonctionnement optimal de l'oreille. Ils participent également à des centaines de réactions enzymatiques de notre organisme. Un fort pourcentage de la population nord-américaine et européenne ont des apports en deçà du minimum requis de ces minéraux malgré l’abondance de nourriture consommée. ( La nutrithérapie, Dr.Jean-Paul Curtay, Ed. Boiron, France, 1999)

Une réaction allergique?

Parfois j’ai encore une crampe à l'oreille, mais je soupçonne certaines combinaisons alimentaires d'en être la cause. Si je ne suis pas complètement dans l'erreur, c'est en particulier l'association de lentilles - tomates – bière consommés lors du même repas que je n'ai pas supporté et qui a causé une crampe qui duré une bonne demi-heure. Chacun de ces aliments pris séparément ne cause pas de problèmes. Lors d'une autre observation, j'ai consommé du melon à 16:00, du lait à 17:00 et une crampe est apparue pendant quelques minutes vers 17:30.  Mystère et boule de gomme!

L'acouphène et la maladie de Ménière sont-ils des garde-fous ? Ces malaises nous obligent à avoir une meilleure diète et à consommer avec modération les excitants. Très peu de personnes réussissent à s'en débarrasser. Pourquoi sont-ils des garde-fous? Parce qu’on doit apprendre à vivre avec, tenter de réduire leur intensité, mieux gérer les facteurs stressants de notre vie et améliorer notre qualité de vie.

MISE EN GARDE

Ce que je recherche avec les choix de consommation d’aliments alcalins, d'ail, d’Acides Gras Essentiels, de vitamine E, de ginkgo et de boire suffisamment d'eau, c'est en autres une liquéfaction du sang. Au niveau des artérioles de l'oreille et de la cochlée, il en résulte possiblement moins de congestion et cela contribue à apaiser les acouphènes. Chacun de ces suppléments sont aussi suggérés en prévention des maladies cardio-vasculaires! Donc d'une pierre, deux coups! Mais attention, si vous êtes parmi les personnes qui prennent des anti-coagulants (Coumadin), ces produits abaissent le besoin en anti-coagulant, il faut donc faire vérifier plus souvent le besoin en anti-coagulant, et le faire ajuster s'il y a lieu ... Et demeurer sagement régulier avec les produits naturels.





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LA DIFFICULTÉ DE L'ACOUPHÈNE : L'ÉMOTION


Notre oreille perçoit les sons mais c'est notre cerveau qui leur donne ensuite une signification
Cette signification n'est pas forcément la même pour chacun de nous. Elle dépend de notre vécu antérieur. Ainsi, telle musique peut être agréable pour certains et source de plaisir alors que pour d'autres, elle peut être ennuyeuse voire désagréable. On dit que nos sensations sonores sont colorées émotionnellement par notre système nerveux. Et c'est là que les choses ont dérapé pour l'acouphénique chronique.

L'émotion plus que les sons
Ce n'est pas tant le son lui-même qui rend l'acouphène difficile à supporter mais l'émotion qu'on y associe. Quelque chose s'est passé qui a fait que cette sonorité bien banale a été colorée négativement par le cerveau. C'est cette émotion négative que ce bruit suscite qui le rend intolérable.
...
L'acouphène est vécu comme un signe de danger
Mais l'acouphène n'est pas seulement étrange, certains auteurs voient dans son caractère perturbant et angoissant, une réminiscence des premiers hommes, quand la station debout les a amenés à développer l'ouïe et la vision pour survivre et maîtriser l'environnement. Un signal sonore non identifié est alors un signal d'alerte, il peut être un danger potentiel, une menace éventuelle. De même, l'acouphène qui fait irruption alors qu'il n'y a pas de son extérieur, peut être une menace : est-il le premier signe d'une maladie, grave peut-être? Va-t-il persister indéfiniment? Va-t-il être de plus en plus fort?

Acouphène et stress
L'acouphène est donc une source d'interrogations et de stress. Mais, lui-même est également très souvent apparu à l'occasion d'un stress. Même dans les cas où il accompagne une pathologie d'oreille évidente, l'interrogatoire du patient finit bien souvent par révéler un événement stressant quelques temps auparavant.

Le stress ne génère pas directement l'acouphène
Ce n'est certainement pas la règle. En revanche, le stress joue un rôle de révélateur en démasquant une information qui circulait sur les voies auditives, mais était en quelque sorte, retenue, réduite au silence, par notre cerveau. Le stress l'a démasquée. Parfois le rôle du stress n'apparaît pas d'emblée mais on le retrouve au cours du dialogue avec le patient.
...
L'acouphène chronique ne peut se résumer à un problème d'oreille
Il met en jeu d'autres structures qui ont en charge nos fonctions cognitives et émotionnelles. Si cet acouphène est insupportable, ce n'est pas seulement parce que c'est un sifflement continuel, c'est surtout parce qu'il a été "coloré" négativement par l'association à un moment émotionnel ou à un souvenir douloureux dont il est le rappel constant (inconscient).

Le texte ci-haut est extrait des pages 11 à 19 du livre:
Bourdonnements et sifflement d'oreille, Dr Martine Ohresser,139 p., Éditions Odile Jacob, $37.99,France, 2002. Excellent bouquin. ****½.

Pour moi, il y a un effort constant pour rendre neutre la perception de l'acouphène. Oui l'acouphène (ac) est gênant s'il y a un bruit de fond, s'il y a foule autour, gênant aussi si j'y pense au moment d'aller au lit et qu'il m'empêche de dormir.
Je me donne des objectifs pour être occupé sereinement pendant la journée et rendre l'ac neutre en soi.
Un régime alimentaire approprié, la réduction du stress, la méditation ou une technique de relaxation contribuent à diminuer l'intensité des acouphènes.
Dans les cas moins intenses d'ac, il est possible d'enlever progressivement à l'ac son caractère désagréable.
Oui l'acouphène reste là mais je ne le laisse pas prendre plus de place. Il est là et je vis en l'ignorant le plus souvent. Et si j'y pense, j'essaie de me détacher de son caractère négatif et de me sentir le plus neutre possible (c'est à dire occupé à autre chose). 

Si vous n'arrivez pas à rendre les ac suffisamment neutres, ne paniquez pas et allez consulter les spécialistes en médecine, en audiologie, en psychothérapie ou en médecine douces.


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LES DIRECTIONS DE TRAITEMENTS RECONNUS


1. Les médicaments de la médecine allopathique : Les anxiolytiques, les antidépresseurs et les hypnotiques, quand ils sont d'un usage modéré et circonscrit dans le temps, ils peuvent être une aide précieuse pour « passer un cap », en particulier chez les personnes dont l'acouphène est cause d'insomnie, d'anxiété, de dépression, voire d' « idées noires ». Le spécialiste ORL et le médecin sont les intervenants à consulter.

2. Les aides audioprothétiques : en cas de baisse d'acuité auditive >30 dB, le port régulier d'une prothèse est l'un des moyens de lutter contre l'acouphène : une meilleure audition a entre autres un effet de masque sur l'acouphène ; mieux vous percevrez le bruit environnant et moins vous aurez conscience de votre acouphène. Il ne faut pas laisser « paresser » vos oreilles et votre cerveau : si celui-ci reçoit de moins en moins de stimuli sonores, votre audition ne peut que continuer à se dégrader, et votre acouphène à augmenter. Un générateur de bruit blanc (GBB), ou l'écoute de bruits naturels (vents, pluies, grillons, etc.) et de musiques relaxantes, peuvent également (et indépendamment d une prothèse) vous apporter aide et soulagement. L'audiologiste et l'audio-prothésiste sont les intervenants à consulter.

3. Les thérapies cognitives et comportementales (TCC) Ces thérapies constituent un outil puissant contre l'acouphène et l'hyperacousie. Lorsque l'acouphène n'est pas le symptôme d'une lésion « actuelle » de l'oreille (neurinome, otospongiose, etc.), il est a priori un signal vide de sens, qui ne devrait donc pas aboutir à une mise en alerte du système nerveux autonome. Les intervenants sont les psychologues, psychiatres et psychothérapeutes.

4. Toutes les thérapies de relaxation et les médecines douces :  hypnothérapie, chiropractie, acupuncture, naturopathie, méditation, posturothérapie (Mézières, Feldenkrais, yoga, shiatsu, etc.), musicothérapie, sophrologie, médecine traditionnelle chinoise, homéopathie, etc., chacune agissant à sa manière. Fondamentalement, leur prise en charge « holistique » de la personne est certainement de nature à activer les processus compensatoires qui aboutissent à la maîtrise de l'acouphène.
Le texte ci-haut est adapté de http://www.france-acouphenes.org/

Si votre état est sévère choisissez 1 et 2, sinon essayez de trouver l'approche qui vous convient parmi les catégories 3 et 4.

Ressources : 
http://www.rqpa.qc.ca/
http://www.sos-audition.org/forum/


Enfin il est suggéré de nous réapproprier le corps en faisant descendre l'attention vers les parties inférieures. Ne pas rester dans la tête et trouver des exercices pour mieux sentir toutes les parties du corps.
 Rappelons que l’exercice physique adapté à la personne demeure une approche excellente pour la gestion du stress et la possible maîtrise de l’intensité des acouphènes. 30 minutes 3 fois par semaine est considéré comme une résolution à prendre pour la vie.

 



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