Le jardin potager ancestral
Mercredi 17 août 2016
Conférencier : Daniel Reid
http://pages.axion.ca/arbresfruitiers/
Variétés
indigènes............................................................................................................1
Repas traditionnel des
autochtones................................................................................1
Les légumes les plus
courants vers 1800.........................................................................2
Les anciennes variétés et la
reproduction des semences................................................3
Sources de nourriture,
démographie, occupation du territoire agricole, mode de vie...3
Les
légumineuses ces oubliées.........................................................................................4
Longévité des graines de semences.................................................................................5
Bibliographie....................................................................................................................6
Variétés indigènes
Jardin amérindien (Variétés indigènes) Les trois sœurs : Maïs(15v)-
Haricots(60v)-Courge(8v) cultivées par les Iroquois Maïs à bouillie (indurata), à farine (amylacea),
sucré (saccharata), à éclater (everta) Tournesol Sonja Patate en chapelet Apios
Americana genre patate sucrée Tabac - Contact avec les
esprits et Endurance physique Thé du Labrador Ail des bois Eau d’érable |
Exportations canadiennes de plantes médicinales indigènes
au 18e siècle Ginseng - adaptogène Capillaire du Canada - foie et poumon Salsepareille – manifestation cutanée de
la syphilis Salsepareille – mucosité (Pituite 18ᴱ sc.) Autres plantes médicinales indigènes Sang-dragon, bois de cèdre
rouge - abortifs Gomme de sapin - antiscorbutique (également utilisé comme goudron à canot) |
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Repas traditionnel des autochtones
La sagamité
constituait un mets de base dans l’alimentation de nombreuses nations
amérindiennes de l’Est du Canada. Ce terme est d’origine Montagnais et il a
aujourd’hui acquis une valeur historique. Dans l’Ouest québécois, le mot sagamité,
qui est souvent prononcé sakamité, est utilisé au sens de
bouillie de farine de maïs et d’eau chaude assaisonnée d’huile de tournesol
et de petits fruits séchés. |
Les légumes les
plus courants vers 1800
Choux pommé (cabus) à
feuilles lisses Navet jaune ou blanc Oignon, surtout rouge Carotte jaune Fève-gourgane Haricots nains et grimpants
Citrouilles et courges
d’hiver Concombre et cornichon Betterave rouge ou jaune Laitue Échalote, ail Thym, persil, sarriette Ciboulette, cerfeuil |
Légumes indigènes de l’Amérique
introduits plus tard Piment (Mexique
– Am. Sud) Tomate (Am. Centrale) Maïs (Am. Sud) Topinambour blanc et rouge
(Ouest Can.) Pomme de terre (1764 Am.
Sud)
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Fruits Le
livre du colon (1900)
Groseilles rouges
(indigène) Melon d’eau (indigène) Fraise, framboise
(indigène) Bleuet, canneberge
(indigène) Pomme-poire Amélanchier
(indigène) Cerise à grappes (indigène) Aubépine Cenellier
(indigène) Airelle à gros fruits
(indigène) Pomme Fameuse intro. en
1617 par Louis Hébert Pomme Saint-Laurent 1650 Pomme Bourassa 1740-1885 Prunier noir (P. Nigra) indigène Prune Mt-Royal créé en 1892
à Outremont
par W. Dunlop Mûrier blanc 1601 en France Rhubarbe McDonald 1800 Vigne riparia
(indigène) |
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Les anciennes variétés et la reproduction des
semences
Dans les années 1700, les
semences sont reproduites ici pendant quelques années et de nouvelles semences
sont commandées en France à tous les 3 ans.
Une sélection annuelle semble obligatoire pour en
conserver les propriétés uniques. De fait, les expériences tendent à
démontrer qu’une fois de temps en temps, des caractéristiques dominantes non
conformes avec celles du légume à reproduire prennent le dessus.
Les faibles quantités produites appauvrissent
la richesse génétique puisque dans la nature, les plantes s’échangent
du pollen entre elles. Ainsi, "la
consanguinité", après plusieurs générations, peut faire diminuer la productivité. Les fruits ou légumes vont se
fragiliser, les plants se dégénérer ou être sujets à la maladie. D’où
l’importance de "recréer sans relâche la biodiversité au sein des
anciennes variétés".
Qu’est-ce qu’une banque de
semences? On conserve des semences en entrepôt à T° et H° contrôlées. On
reproduit toutes les semences à
intervalles de quelques années. Les banques de semences permettent en partie de
conserver du matériel génétique des anciennes variétés. Un réseau de jardiniers
amateurs constituent également leur propre banque de semences anciennes.
Depuis 1960, les variétés
sont hybridées à 90% et les variétés à pollinisation libre (non-hybride) sont
de moins en moins disponibles, soit moins de 10% des semences de légumes
vendues par les grainetiers produisant de grand volume.
Par ailleurs,
on s’en va de + en + vers le faux ancien. 64% des tomates anciennes en
France sont des croisements hybrides pour améliorer l’esthétique et les
caractéristiques gustatives et de conservation des variétés anciennes et les
rendre plus désirables à la consommation de masse.
Sources de nourriture, démographie, occupation du
territoire agricole, mode de vie
Selon l’historien Martin Fournier, il y avait en
Nouvelle-France, abondance relative des aliments dès les années 1650. Sauf
exceptions lors de conflits militaires, de conditions climatiques adverses dues
à des maladies ou des ravageurs. (Jardins et potagers en Nouvelle-France, M.
Fournier, Septentrion, 243p., 2004)
La nourriture de base était
le pain de blé. Le pain représentait les 2/3 de la ration quotidienne en
aliments jusqu'aux années 1800. Le
Bas-Canada a connu une diminution des exportations de blé au début des années
1800. On exportait 1 million de boisseaux en 1802 et seulement 200,000
boisseaux en 1808. Bientôt on ne pourra pas suffire à produire suffisamment de
blé car la population au Bas-Canada doublait aux 25 ans. De 65,000 habitants au
Bas-Canada en 1760, la population est passée à environ 300,000 en 1810. ( 1 boisseau = 27 kg)
Il y avait très peu de nouvelles terres disponibles
dans les Seigneuries du Bas-Canada. À
partir de 1810, la culture du blé est
abandonnée à cause de la rouille,
de la puce des blés et du piétain suite à l'épuisement des sols.
Cette culture sera remplacée par
l'introduction graduelle des cultures de fèves, de sarrasin, d'avoine et surtout de la pomme de terre.
Cette dernière représentait 46% des récoltes alimentaires en 1844. (J. Provencher)
Le régime seigneurial n'encourageait pas le développement d'une agriculture plus prospère. On a assisté au départ de nombreux jeunes gens. Pour les autres, ce fut un repli sur soi autarcique encouragé par le mode de vie de l'époque et le manque de moyens financiers entre autres.
Les légumineuses ces
oubliées
Pendant
le XIXe siècle et la première moitié du XXe,
les légumineuses jouaient un rôle important dans l’alimentation québécoise :
soupe aux pois ou aux gourganes, et fèves au lard faisaient partie de
l’ordinaire, tant à la ville qu’à la campagne. Avec l’aisance matérielle qui
suivit la Deuxième Guerre mondiale, on a écarté ces aliments riches en
nutriments de qualité. Ces aliments sont demeurés et sont encore relativement bon marché.
2016 Année internationale des légumineuses http://www.fao.org/pulses-2016/fr/
Longévité
des graines potagères |
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années |
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Artichaut |
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Asperge |
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Aubergine |
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Betteraves |
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Blé
d'Inde |
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Brocoli |
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Carotte |
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Céleri |
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Chicorée |
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Choux
de Bruxelles |
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Choux
pommé |
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Choux
fleurs |
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Choux
rave |
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Concombre |
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Courges |
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Citrouilles |
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Épinard |
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Fève |
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Haricots |
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Laitue |
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Melons |
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Navets |
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Oignons |
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Panais |
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Poireaux |
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Poivrons |
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Pois
vert |
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Radis |
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Salsifis |
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Tomate
mûre |
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Faculté
germinative forte |
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Faculté
germinative moyenne |
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Faculté
germinative faible |
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Bibliographie
Banque
d’articles et de photos d’antan http://potagersdantan.wordpress.com/
Semenciers du patrimoine http://www.seeds.ca/fr.php
Semences
Mycoflor (datation des Variétés) http://mycoflor.ca/
Base de données de plantes
indigènes http://plantesindigenes.evergreen.ca/
Semences de plantes
indigènes du Québec http://www.horticulture-indigo.com/
La sélection conservatrice
des variétés potagères, 9p. 2006.
http://www.semencespaysannes.org/bdf/bip/fiche-bip-9.html